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Critiques, échos de presse, correspondance

Les recueils de jeunesse (1935 et 1939)

Les Poètes et la Tradition, 1935





L'Éclaireur de Nice, 1935Les Echos Littéraires, 1939


Les recueils de la maturité (1970-1977)


Pluriel du temps (1970)


Recto Carton d'invitation "Pluriel du temps", 1070
Verso du carton d'invitation "Pluriel du temps", 1970

Lucien André, dans le Méridional du 20 Avril 1970, consacre au poète un assez long article intitulé :

Une figure alésienne : André Antonin, professeur de lettres et poète

Après avoir fait une rapide biographie, il évoque les recueils antérieurs et futurs dont les titres auraient été : Coeur de minuit et Les tapisseries du couchant. A propos de Pluriel du temps le journaliste écrit :
"...Son mètre court fait partie de cette surprise et pourtant il convient fort bien notamment à ce grand poème épique qu'est Pour survivre à la flamme, chargé de toute une symbolique attachée à celle du feu qu'a si bien analysée un Bachelard mais que nous préférons voir entre les mains lumineuses d'un poète qui a saisi toute la puissance du parallélisme. "Le coeur solaire brise le jour, dit il, là-haut, il erre, là- haut il court prendre toujours le feu, c'est pour rêver sur terre l'amer bitter." Le rythme rapide est celui du feu dévorant. Il a abandonné la rime pour l'assonance, mais la rigueur la plus sévère exige et ne l'embarrasse guère. Les quatre éléments se heurtent dans ce grand poème qui finit sur un cri d'amour perdu dans la mer qui étreint tout un monde enchanté et nous terminons sa lecture sur une belle vision aquatique, qui nous fait songer à Apollinaire dans ce qu'il fit de meilleur.
Des pièces plus courtes forment également Pluriel du Temps. Il en est qui nous montrent que le poète sait également manier l'alexandrin comme ces magnifiques Marins de l'aube qui doivent figurer en bonne place dans toute bonne anthologie. Tout au long du recueil, nous découvrons une inspiration toujours égale et de la même veine. Il a  raison notre poète de dire que le silence est si lourd qu'on ne peut plus se taire. C'est sa voix à lui que nous voulons désormais entendre et que trouveront ceux qui voudront bien se pencher sur son oeuvre qui commence à nous être révélée.
Nous avons bavardé trop rapidement à notre gré avec André Antonin qui, bien que trop modeste à notre avis, a préféré parler d'autres personnes que de lui-même. Il a mis en avant Jean Carton, un Alésien d'adoption qui, nous dit-il, a accompli déjà une belle oeuvre de sculpteur...
André Antonin a pour frère René Aberlenc, un peintre que nous connaissions de réputation... Il a obtenu le Prix de la jeune peinture et celui de la Critique en 1965.
Tout cela nous éloigne du poète que tous les Alésiens pourront contacter mardi prochain à la librairie Roustan, où il signera Pluriel du Temps, mais nous pourrons le rencontrer aussi dans les jours qui suivront puisque désormais il demeure en notre cité qui peut s'enorgueillir d'avoir un poète en ses murs, un vrai dans le fond et la forme, ce qui en réalité est loin d'être commun. Les rimailleurs sont nombreux, tout le monde le sait, mais les poètes dignes de ce nom sont bien rares, hélas, même à Alès."


Article de André Tabaries, Midi Libre, 29 avril 1970



La Mort fond au matin (1973)


Anonce dans la presse de la parution de "La Mort fond au matin", 1973, avec photo. Mention de la signature de "La Mort fond au matin", Midi Libre 1973, avec photo.

Quelques réactions des milieux littéraires :

"De cet ensemble se dégagent surtout l'impuissance de l'homme à figer ce qui n'est qu'illusions successives, et la puissance du créateur habile à se servir de la fuite et de la succession des métaphores diaphanes pour fixer la beauté un instant entrevue :

         Les mots sont comme les chrysalides du jour...
      ...leur visage n'est clair qu'au fond d'un tarot...
      ...Ne leur demande pas de dire ce qu'ils sont
         Qu'ils se contentent d'être ce qu'ils vont dire"  
Ce dernier vers résume étonnamment tout l'art du poète : son curieux style qui reste en-deçà de la chose dite, qui donne l'impression de n'être pour rien dans le jaillissement des images, comme un chasseur parcourant les garrigues lève au détour des halliers des gerbes de parfum et de poussière embuant la fuite brusquement émouvante de la perdrix et du garenne..."
Claude Albarède (SUD)

"Volontiers quotidien, se jouant du prosaïsme avec bonheur, son langage va droit à l'essentiel et pourtant abonde en images (au demeurant claires et précises) souvent hardies ou étonnantes, jamais gratuites".
Robert Momeux (Le Puits de l'Ermite)


Jour sans merci (1976)



Carton d'invitation "Jour sans merci", 1976

La sortie du recueil est annoncée et commentée dans la presse locale : Le Midi libre, Le Méridional, Le Petit Cévenol du 28 mai 1976 et du   19 juin 1976. Poètes et amis écrivent.

Correspondance (liste non exhaustive) avec :

Josette Barny, Raoul Bécousse, Dominique Bedou, Luc Bérimont, Jean Bouhier, Serge Brindeau, Yves Broussard, Pierre Caminade, Yvonne Caroutch, Jean Cayrol, Guy Chambelland, Robert Champigny, Jean Chatard, Andrée Chedid, Jocelyne Curtil, Pierre Dhainaut, Raymond Dubois, Philippe Dumaine, Michelle Dutilleux, Eugène Guillevic, René Hener, Robert Houdelot, Christian Hubin, Armand Lanoux, Jean-Pierre Lesieur, Henri de Lescoët, Robert Mallet, Gabrielle Marquet, Alain Mercier, Pierre Portejoie, Gaston Puel, Paul Pugnaud, Madeleine Poncet, Robert Prade, Annie Salager, Pierre Seghers, Jean Speranza, Raymond Tschumi, Jean-Paul Vaillant...

Extraits :

Serge Brindeau : "A cette dialectique du jour et de la nuit La Mort fond au matin nous avait déjà préparés. Mais, pour ma part, je préfère les poèmes plus denses de Jour sans merci."

Pierre Caminade : "J'ai lu aussi attentivement que possible et relu, ce jour m'a paru à la merci de la nuit qui hante - oubli, sommeil, rêve, crépuscule, douceur ou crainte - ces poèmes..."

Raymond Dubois (lettre du 9-VII-76) :
"Conscience aiguë chez vous de fixer un éclair du temps, de bloquer la minute, d'éterniser l'instant qui n'aura pas d'histoire parce que c'est une partie de vous, de vie consciente d'être vie et donc sans prix."

Robert Houdelot : "Les poèmes en prose ou rythmés ont des prolongements secrets qui m'enchantent..."

Christian Hubin (Belgique) : "... Jour sans merci, dont j'ai aimé le lyrisme pudique et retenu, la sensibilité inquiète, la concision et le dépouillement - ce qui n'exclut pas des images belles et neuves."

Gabrielle Marquet : "J'aime toujours ce que vous écrivez. Depuis Pluriel du temps vos textes, déjà bien rigoureux se sont encore épurés. On est conquis par une tendresse qui auréole chaque poème, chaque poème où l'on trouve l'expression heureuse, originale qui enchante."

Paul Pugnaud (Le Temps parallèle, juin 1977) : "Dans les poèmes d' André Antonin... la lumière et l'ombre s'unissent en un même monde qui les métamorphose l'une et l'autre.
Une impression de dureté, au sens minéral du terme, se dégage de cette oeuvre qui parfois éclate
"comme une pierre dynamitée par le jour"
mais garde toujours une grande sobriété d'expression."

Pierre Seghers : "Que poésie soit à la fois recherche d'un langage et essentielle compagnie, votre recueil m'en assure. L'écriture ne peut mentir, elle révèle le fond le plus secret, la démarche de celui ou celle qui respire, vit et se libère (de la solitude, le plus souvent), cherche à se dire et parfois y parvient.
Vos poèmes sont au nombre de ceux que je relirai, une voix parmi celles qui m'entourent. Donc, merci."

Raymond Tschumi, professeur à l'Université de Saint-Gall (Suisse) : "... Je ne vous écris pas par devoir mais par conviction; je ne parie pas, je suis pénétré de la valeur de votre poésie...Vous avez un thème ouvert à l'inconnu, à l'au-de-là, thème du jour et de la nuit, de la veille et du sommeil, du tunnel et du vertige, thème dont j'entends d'infinies résonances et dont je me réjouis de vous entendre pincer les notes futures.
    Il y a des recueils à classer: le vôtre m'accompagne. "

Derniers poèmes (1978, édition posthume)



Annonce du décès, Midi Libre, 11octobre 1977Copie de la lettre de Madame George Besson, 23 octobre 1977.


L'épouse du poète, sa fille, son éditeur Guy Chambelland décident de publier des inédits dans une édition posthume. Le recueil est salué par un certain nombre d'amis et de confrères. Parmi eux citons :
Le peintre Jacques Petit, Jacqueline George Besson veuve du critique d'art, les poètes Philippe Dumaine (Bételgeuse), René Daillie (Solaire), Henri de Lescoêt, René Hener (Directeur de Points et Contrepoints), Yves Broussard (Sud)...

 Jean Bouhier : "Je vais relire ce recueil précieux. Je me propose déjà d'en parler dans une de mes chroniques..." Lettre du 7 décembre 1978.
Guillevic : "Je vous remercie de m'avoir envoyé les beaux poèmes d'André Antonin, que je lis avec émotion." Lettre du 10 avril 1979.
Robert Houdelot : "les Derniers poèmes d'André Antonin m'ont bouleversé. J'y ai retrouvé son talent, son exigence, sa haute solitude de poète." Lettre du 26 décembre 1978.
Alain Mercier : "Merci de m'avoir envoyé Derniers poèmes, parus chez Chambelland...André Antonin très grand poète ... Ils sont très beaux, pathétiques et vibrants." Lettre du 12 novembre 1978.

Copie de la lettre de Guy Chambelland, 19 octobre 1977

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